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Bigaré Daniel - Peintre
9 décembre 2011

Mag Info - Reims

Blue Note VI :
Quand Daniel Bigaré ouvre son atelier.

 La tradition est devenue un rituel. Depuis 1996 et son  " Blue  Note 1er ",   le peintre Daniel Bigaré aime à ouvrir son atelier  d’Ecury-sur-Coole,  dans la campagne  chalonnaise, aux amis et au curieux de son art,en compagnie d’un groupe de jazz inspiré par l’ambiance chaleureuse d’une telle rencontre.Le samedi 12 et le dimanche 13 juin 2010, Daniel Bigaré propose son " Blue Note " où il nous promet " des marines, des ports, des paysages en  passant  par les marchés, souks et autres scènes de rue".

Et  l’ artiste  d’ Ecury  nous  en  promet encore en  évoquant,  à propos de ce  " millésime 2010  à  consommer sans  modération " , des " senteurs de Provence " qui " rencontrent des épices africaines" Dans la typique maison  champenoise en craie  et pans de bois  qu’il occupe  avec son épouse depuis des années, c’est aussi un  voyage auquel  nous appelle  Daniel Bigaré , une exploration  de ses  " petits formats " de ces dernières  créations comme des plus anciennes.

Daniel Bigaré  est loin d’être un  inconnu dans le monde des arts. La première exposition de ce pote du dessinateur  Cabu, avec qui il a fait les 400 coups artistiques, et  créateur du groupe " Peintres en Champagne " remonte à 1976.Depuis, Il ’n’a cessé d’exposer en France comme aux Etats-Unis où, un temps,  la  Phillips-Flintgalléries de  Houston  (Texas)  et de Palm-Beach (Floride)  proposait régulièrement à la vente, certaines de ses plus belles réalisations.Les toiles de  Daniel Bigaré, invité  d’ honneur  de  plusieurs salons et lauréat de quelques prix qui ne lui sont jamais montés  à la tête , ornent aujourd'hui quelques murs  publics comme  le Palais de  l’ Elysée, l e musée de Soissons , les villes de Vitry-le-François, Bobo-Dioulasso ( Burkina Faso  )  ou de  Tauberbischofsheim en Allemagne.

  Bleu singulier.
 En plusieurs  décennies de carrière, tout ou presque a été dit sur les "  compositions vigoureuses  et rythmées  " de l’œuvre de Daniel Bigaré, ces  " joyeuses verticalités ", ce sens de la couleur maitrisée,  après des années de recherche et d’hésitation. Cependant, ses toiles continuent d’opposer un mystère opaque à une tentative de rationalisation. Bien qu’il s’en  défende avec vigueur, Daniel Bigaré  est devenu un  maître. Mais un maître difficile, tant les questions sur son travail restent  inassouvies.Dans l’élan coloré de son inspiration, les interrogations affamées demeurent.Où donc Daniel Bigaré va-t-il chercher ses déclinaisons de bleu singulier, sa  "Blue Note "personnelle ?  Dans  quel ciel tire-t-il ses images recomposées ? Comment le monde qu’il nous restitue  peut-il avoir cette richesse enluminée,  alors même qu’un  lucide pessimisme nourrit  le regard qu’il  porte sur l’humanité et  ses hochets ?  Un fragment  de réponse  se  love dans la chaleur  multicolore  de  ses compositions.  A l’âpreté  rude d’un certain paysage  breton, Daniel Bigaré préfère à l’évidence  la quiétude des couleurs  odoriférantes  des ports méditerranéens. On  y entend  presque le clapotis   des  vagues sur les coques des bateaux, et le chant lancinant des cigales en toile de fond. La rudesse de  ses coups de pinceaux  s’y trouve ainsi atténuée  sans que rien ne  soit renié de la  vitalité bourrue de  ses compositions.

 Ce  " Blue Note VI "  sera donc l’occasion de vérifier encore le dynamisme de l’inspiration du peintre d’Ecury, tout comme la chaleur communicative  de son accueil.  Car c’est en " copain ", dans la tradition de ceux fraternellement  chantés par Brassens, comme l’écrivait  le journaliste chalonnais Bernard Hennique, que Daniel Bigaré reçoit.

Raison de plus pour ne pas rater le rendez-vous.

 

 

                                                                                  Dominique Charton

 

 

 

 

 

 

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